La crise sanitaire que connait le monde depuis plus d’une année maintenant a
induit des bouleversements économiques gigantesques. Tous ces mois
d’inactivité ont créé une crise économique entraînant une énorme crise
sociale et une inflation aux aguets.

L’inflation est généralement présentée comme une augmentation des prix. En
réalité il existe différentes formes d’inflation :

1- L’inflation par la demande

On peut aussi la qualifier d’inflation de croissance. En effet, lorsqu’une
économie connait une forte croissance, il y a une augmentation de la richesse
et donc une importante demande solvable. Cette demande étant supérieure à
l’offre, elle aura pour effet de faire grimper les prix. Même si l’économie ne
connait pas de croissance, on est aujourd’hui pas loin de ce scénario puisque
les ménages, en raison des nombreux confinements et fermetures, ont
constitué et conservé de l’épargne. Grâce à cette épargne, ils vont pouvoir
émettre vers le marché une demande solvable dont l’importance par rapport à
l’offre va entraîner une augmentation des prix. Cette inflation va rapidement
s’estomper dans le temps.

2- L’inflation par la monnaie

C’est ici une autre façon de considérer l’inflation. L’augmentation de la masse
monétaire génère un effondrement de la valeur de la monnaie, il en faut donc
plus pour acheter des produits qui, dans le passé, ne nécessitaient pas autant
d’argent. C’est la conséquence lorsque les banques centrales inondent de
monnaie un pays. L’exemple parlant est celui des Etats unis avec la FED et le
QE ainsi que les plans de relance de la BCE en Europe.

3- L’inflation importée

Elle se manifeste à travers l’énergie et les matières premières. La
désindustrialisation des pays occidentaux oblige aujourd’hui à importer de
plus en plus de produits. Lorsque les pays de provenance des produits
importés connaissent une inflation, la conséquence qui en résulte ne peut être
qu’une importation de cette inflation extérieure à notre système économique.
Aujourd’hui, nous assistons à une inflation des monnaies asiatiques grâce à
leur niveau de vie qui n’a cessé de progresser.

4- L’inflation par les coûts

Elle survient avec la hausse des coûts de production qui peut se matérialiser
par une augmentation des coûts de matières premières ou de la main
d’oeuvre.

La pénurie de matières premières et la situation quasi monopolistique de la
chine vis à vis des terres rares va accentuer l’inflation par les coûts.

5- L’inflation par les normes

L’hyper productivité des législateurs nationaux et européens en matière de
normes d’entreprise, de plus en plus contraignantes, conduit à une
augmentation des coûts de production tant les besoins et les contrôles se
multiplient. Cette augmentation des coûts de production finit par se répercuter
sur le prix d’achat, les entreprises devant conserver une certaine marge.

Conséquences

La source d’inquiétude n’est pas l’arrivée de l’inflation mais bien plus encore :
le cumul de toutes ces formes d’inflation créant une hyperinflation.

Il faut garder à l’esprit que le niveau d’inflation s’entretient ou se maintient par
la solvabilité : si en dépit des coûts élevés la demande se maintient, les prix
ne baisseront pas puisqu’il y aura toujours des personnes pour acheter.
La solution serait donc une indexation du pouvoir d’achat qui passe par celle
des salaires. L’absence d’augmentation des salaires fera baisser la solvabilité
donc la demande par rapport à l’offre et quand l’offre est supérieure à la
demande les prix chutent. C’est là l’argument des banques centrales pour
rassurer la société sur le caractère temporaire de l’inflation.

L’Allemagne ?! L’Argentine ?! Le Liban ?! Temporaire ou non l’inflation a
causé de graves dégâts sociétaux.

Mais dans les faits, l’inflation sera t-elle réellement temporaire ?

Il ne faut pas occulter le fait que lorsqu’il y a inflation, les banques centrales
augmentent les taux d’intérêts pour lutter contre cette inflation. Le coût du
crédit est plus important que les revenus censés assurer son remboursement.
Les emprunteurs, qui ne peuvent s’en passer, se retrouvent dans
l’impossibilité de faire face à leurs dettes. Avec la grande crise des dettes
étatiques, les banques centrales ont plutôt eu tendance ces dernières années
à baisser les taux d’intérêts jusqu’à aller dans le négatif pour venir en aide aux
Etats.

Votre épargne permettra-t-elle de conserver votre pouvoir d’achat ?

Avec la baisse des taux d’intérêts des comptes d’épargne par les banques, le
rendement généré par votre épargne sera bien en deçà du taux d’inflation
prévisible de 2%. Le rendement de votre compte d’épargne ne permettra donc
pas de maintenir votre pouvoir d’achat. Les choses n’iront pas mieux avec
l’intention qu’ont les banques centrales de maintenir les taux d’intérêts à des
niveaux très bas voire négatifs pour ne pas alourdir les dettes étatiques.

Il est donc plus qu’impératif de trouver des solutions pour protéger votre
épargne de cette inflation et conserver votre pouvoir d’achat. Ces solutions
consistent pour l’essentiel à placer votre épargne dans des produits à taux de
rendement supérieur à l’inflation et qui offrent une sécurité de
l’investissement.


Sources : Le grenier de l’éco ; L’institut des liberté
Auteur : Marie Yapo, Sustainable Forestry Services pour le compte de Plantations
International